Il y quatre ans disparaissait accidentellement François Renault, président de l’AFAI (Association Française de l’Audit et du Conseil Informatiques) de 2005 à 2011 et associé chez Deloitte Consulting.
J’avais fait sa connaissance quelques semaines auparavant lors de la préparation du débat sur le thème de la gouvernance d’entreprise face au « tsunami numérique » qu’il avait accepté d’animer, chez Bouygues Telecom, le 24 novembre 2010.
François Renault avait séduit l’auditoire par son regard percutant sur ces enjeux d’une société numérique qui bouleverse les organisations d’entreprise et la vie de chaque citoyen.
À partir d’un schéma du cabinet IDC mettant en évidence que la quantité d’information produite par l’humanité croît plus vite que les capacités de stockage, il s’était interrogé sur la valeur de l’information, les besoins de destruction, l’intérêt de contrôler ce qui est archivé.
Quatre ans plus tard, la problématique est en pleine actualité dans une société plus connectée que jamais, et j’ai aujourd’hui une pensée pour cet homme brillant qui associait à la pertinence de ses analyses une humanité attachante.
Je tenais à lui rendre hommage et je m’associe aux propos formulés par Catherine Leloup, alors secrétaire générale de l’AFAI, et qui sont repris ici :
C’est une leçon de vie que François nous a donnée.
– Une leçon de comportement : même dans l’œil du cyclone, où tout le monde crie ou essaie de sauver ce qu’il peut, jamais il ne s’est départi ni de son calme, ni de sa fabuleuse capacité à raisonner, à comprendre et à rassembler les protagonistes. Pas plus qu’il n’a haussé le ton ou manifesté la moindre colère.
– Une leçon d’entreprise : entreprendre, c’est risquer, mais c’est aussi sécuriser. François a toujours, très posément, et de manière réfléchie, su orienter les décisions, tout en confortant les visions.
– Une leçon de foi et de persévérance : croire en ce que l’on fait, est une façon d’y parvenir. François a su guider des équipes, les remettre sur les rails, sans jamais baisser les bras, en dépit des difficultés.
– Une leçon d’altruisme plus que tout, le bien-être de chacun ayant toujours été sa préoccupation majeure.
– Un leçon des vertus de la curiosité : confronté à un sujet qui n’était pas du tout son domaine, il a su relever le défi avec brio.
– Une leçon de vie tout court, ponctuée d’une grande disponibilité, d’une écoute hors pair, d’une volonté évidente de comprendre, d’analyser et de résoudre, et d’une force de conviction peu commune.
S’il n’est plus parmi nous aujourd’hui, c’est cette leçon – cette force – qu’il nous faut partager. A nous de la comprendre, de la promouvoir et de l’appliquer.